Le climat du pays du mont Blanc, un climat marqué par de nombreux micro-climats

La structure du pays du mont Blanc avec ses nombreuses vallées, ses hauts sommets, ses pentes abruptes, ses glaciers, crée de nombreux microclimats très différents d'une vallée à l'autre. On constate par exemple 5°C d'écart, hiver comme été, entre la vallée de Chamonix et la vallée de Sallanches.

L'ensoleillement est supérieur à la moyenne nationale des villes avec 822 heures d'ensoleillement en 2013.

Le maximum de précipitations aurait tendance à être plus marqué en juillet-août avec un minimum en janvier-février bien que ces dernières années, le maximum des précipitations se situe plutôt autour du printemps, notamment en avril-mai.

Il fait moins froid qu'il y a quelques décennies avec par exemple un record de froid à Chamonix en 2013 de -14°C alors que le record national était de -15.7°C.
Nous sommes loin des – 25°C, – 30°C, que nous pouvions voir vers le milieu du siècle dernier.

L'été, il fait bon avec un très bon ensoleillement et des températures moyennes de 25°C. En 2013, le record de température fut de 31.9°C alors que le record national s'élevait à 38.5°C.
La journée, le vent de vallée crée un appel d'air permanent, léger et rafraîchissant.

L'effet de Foehn sur le massif du mont Blanc

Une des particularités du pays du mont Blanc est l'effet de Foehn. Ce phénomène météorologique a principalement lieu dans les hautes montagnes. Le massif du mont Blanc culminant à 4810 m est le lieu parfait pour le déclencher.

Côté italien, lorsque le vent arrive contre le massif du mont Blanc, celui-ci doit se soulever pour le contourner. En se soulevant, cette masse d'air engrange tant d'humidité que juste avant d'arriver au sommet cela dégage de fortes précipitations et de fortes rafales de vent. Ce phénomène est l'effet venturi. L'air remonte la pente, se refroidit et donc, précipitations.
Pendant ce temps, côté français du massif, l'air est sec, il fait soleil.

Il existe alors une différence de pression entre les deux versants. L'air descend alors côté français. La température des masses d'air sèches variant plus facilement, cet air descendant ayant perdu une grande partie de son humidité laissée près du sommet, côté italien, devient de plus en plus chaude au fur et à mesure de sa descente et donc de sa compression.

On peut donc soudainement gagner 10 à 15 ° en fond de vallée, une journée d'hiver, par temps de foehn...

L'inversion de température dans les vallées du mont Blanc

La masse d'air froid est restée bloquée en fond de vallée, alors que la masse d'air chaud est au-dessus..

Une inversion de température se forme quasi-systématiquement dans le fond des vallées durant la nuit, surtout en automne et en hiver quand les nuits sont longues. En montant de 300 à 500 m, on arrive ainsi à gagner 5 à 10 degrés, voire même exceptionnellement 15 à 20 degrés ! En général, une forte inversion de température est visible par une couche de brouillard à basse altitude.