Edward Whymper est né le 27 avril 1840 à Londres. En visite en Suisse en 1860 afin de réalisser des esquisses en vue d'un ouvrage sur les Alpes, il découvre l'alpinisme qui se révèle être une passion.
De retour dans les Alpes, il gravit le mont Pelvoux en 1861, la barre des Ecrins en 1864, et atteint les sommets des Grandes Jorasses et de l'Aiguille Verte en 1865.
Le 14 juillet 1865, à sa huitième tentative, Edward Whymper atteint
le sommet du mont Cervin, à cette époque l'un des derniers grands sommets alpins restant à vaincre. Toutefois un malheur marque cette victoire avec le décès de l'un de ses compagnons de cordée. C'est avec lord Francis Douglas, le révérend Charles Hudson, un ami peu expérimenté de celui-ci, Robert Douglas Hadow (dix-neuf ans), et des guides, Michel Croz (de Chamonix) et Peter Taugwalder (de Zermatt), qu'il atteint, par l'arête nord-est du Hörnli, le sommet du Cervin à 1 h 30 de l'après-midi, ayant quitté zermat la veille à 5 h 30.
Mais, lors de la descente, Hadow, très fatigué, perd l'équilibre et commence brusquement à glisser ; il entraîne Michel Croz, puis Charles Hudson et Robert Douglas, qui sont violemment arrachés à la pente ; la corde se rompt : c'est la tragédie, ils s'écrasent sur le glacier 1 200 mètres plus bas.
Une polémique s'ensuit : certains guides de Chamonix accuseront Taugwalder d'avoir coupé la corde ; mais le tronçon conservé par Whymper montre bien que la cassure est accidentelle. Whymper décrit cet accident, l'un des plus célèbres de l'histoire de l'alpinisme, dans Scrambles Amongst the Alps in the Years 1860-1869 (1871, Escalades dans les Alpes de 1860 à 1869), illustré par des gravures de sa composition.
Dans cet ouvrage se révèle son caractère conquérant. Whymper s'intéresse aux sommets, non aux voies : il choisit les sommets vierges les plus beaux et difficiles de son temps, s'entoure des meilleurs guides possibles, et grâce à son extraordinaire sens de la montagne détermine la voie la plus efficace pour parvenir au sommet. Ainsi pour l'Aiguille Verte n'a-t-il pas emprunté le couloir qui porte son nom sur toute sa hauteur, en dépit de sa beauté intrinsèque : il a bifurqué directement vers le sommet dans le dernier tiers, évitant par un passage qu'on n'emprunte plus désormais, la partie la plus raide et intéressante du couloir. En cela, Whymper se distingue clairement de Mummery, pour qui, vingt ans plus tard, la beauté de la voie et sa difficulté priment.
Il effectuera en 1867 et en 1872 deux expéditions au Groenland d'où il ramène une importante collection de plantes fossiles, et prouve ainsi, bien qu'handicapé par un manque de vivres, que l'intérieur du roenland peut être exploré au moyen de traineaux. Ceci contribua à l'avancée de l'exploration artique.
En 1880, il organise une expédition en Equateur afin d'étudier le mal aigu des montagnes et les effets d'une pression atmosphérique réduite sur le corps humain. Il réalise alors deux fois l'ascension du Chimborazo (6310 m) qui n'avait jamais été atteint auparavant et passe une nuit au sommet du Cotopaxi (6000 m) dont il fut également le premier alpiniste à atteindre le sommet. Il gravira également au cours des 6 mois qu'il passera dans la région, neuf autres sommets de plus de 4000 mètres. Huit d'entre eux sont des premières...
En 1892, Whymper publia le récit de son voyage dans un ouvrage intitulé Voyages à travers les grandes Andes de l'Equateur (Travels amongst the Great Andes of the Equator). Ce livre délivre aussi une somme de connaissances nouvelles sur la vie à très haute altitude dans des régions alors à peine connues.
Citations :