Surnomé Mont-Blanc, Jacques Balmat, cristallier, chasseur de chamois et guide, réussit la première ascention du mont-Blanc en compagnie du Docteur Paccard, le 8 août 1786.

Motivé par la promesse d'une forte récompense faite dès 1760 par Horace-Bénédict de Saussure, Jacques Balmat le lance alors à l'assaut du mont-Blanc à plusieurs reprises. Il fait une première tentative en 1786 et apprend à son retour que cinq guides

JacquesBalmatviennent de partir vers le sommet. Aussitôt il

repart et les rattrape au niveau des Grands Mulets, et quand ses compagnons renoncent au col du Dôme, il poursuit seul mais est forcé de redescendre après un bivouac improvisé. Le sommet n'est pas loin, il faut se dépêcher de l'atteindre avant que d'autres ne le fassent. Il repart alors le 7 août avec le docteur Paccard, qui lui aussi avait effectué plusieurs tentatives. C'est par un itinéraire angereux qui sera abandonné en 1820, qu'ils atteignent le sommet, sans crampons ni piolet. 

« … je relevai la tête et je m’aperçus que j’étais enfin arrivé sur la sommité du Mont Blanc… Alors je retournai les yeux autour de moi, tremblant de me tromper, et de trouver quelque aiguille, quelque pointe nouvelle, car je n’aurais pas eu la force de la gravir ; les articulations de mes jambes me semblaient ne tenir qu’à l’aide de mon pantalon. Mais non, non, j’étais au terme de mon voyage. J’étais arrivé là où per­sonne n’était venu encore, pas même l’aigle et le chamois ; j’y étais arrivé seul, sans autre secours que celui de ma force et de ma volonté ; tout ce qui m’entourait semblait m’appartenir ; j’étais le roi du Mont Blanc, j’étais la statue de cet immense piédestal… Alors je me tournai vers Chamonix, agitant mon chapeau au bout de mon bâton, et je vis, à l’aide de ma lunette, qu’on répondait à mes signes. Mes sujets de la vallée m’avaient aperçu. Tout le village était sur place. »

La victoire est là mais la joie laisse place d'abord à la souffrance, le docteur Paccard rendu aveuble  par la réverbération de la neige fait la descente les yeux rouges et fermés. Le mauvais sort frappe à nouveau à leur arrivée dans la vallée, durant leur expédition, la fille nouveau née de Jacques Balmat, soigée par le Docteur Paccard, est décédée. 

L'année suivante, Jacques Balmat remontera 2 fois au sommet, la deuxième ascension étant réalisée avec Horace-Bénédict de Saussure.

En juillet 1811, il le gravit pour la dixième fois, cette fois accompagné de Marie Parais, première femme à atteindre le sommet.

Jacques Balmat décède à l'âge de 72 ans en tombant dans une crevasse alors qu'il est à la recherche d'or et son corps n'a jamais été retrouvé.

 

 

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